Reprendre possession de son corps après l’accouchement

« 9 mois pour faire, 9 mois pour défaire »

Comme le dit si bien l’adage, reprendre possession de son corps après l’accouchement demande du temps, de l’énergie, de la bienveillance, quelques séances de rééducation et parfois même quelques secrets de médecine esthétique. Une chose est sûre : après tous ces chamboulements hormonaux, les périples de la grossesse et votre nouvelle vie de maman, vous ne retrouverez plus jamais votre corps d’avant. Ce nouveau corps, il va falloir l’apprivoiser, le tonifier et réapprendre à s’aimer, sans complexes.

Le Dr Michael BENOILID, chirurgien esthétique à Paris 16e, a pu rencontrer de nombreuses mamans tout au long de sa carrière. Il vous partage leurs astuces, leurs conseils et ses propres recommandations pour reprendre pleinement possession de son corps après l’accouchement.

Conseils de mères pour mieux vivre le post partum

L’après-grossesse est une période de transition éprouvante. Il faut à la fois récupérer des douleurs post-partum, faire face aux chutes d’hormones et gérer un nouveau-né.

Soigner ses relations sociales

Le premier conseil des femmes envers les jeunes mamans est de bien s’entourer. Avoir un papa bien présent, des amies, des professionnels de santé (sage-femme, kinésithérapeute spécialiste en rééducation de la sangle abdominale et du périnée, psychologue empathique, nutritionniste spécialisé en jeunes mamans…) fera toute la différence durant les premiers mois.

Reprendre les bonnes habitudes : hydratation, alimentation post-partum, sport

Pour retonifier son corps, rien de tel qu’une assiette équilibrée et une reprise du sport progressive ! Après l’accouchement, il n’est pas rare de ne plus avoir une minute à soi pour aller courir, nager ou faire un tour à la salle. Or, il est essentiel de vous retonifier pour reprendre possession de votre corps.
Faites des étirements entre deux biberons, emmenez bébé en virée avec la poussette pour une petite randonnée-dodo, demandez à papa, à la nounou ou à des amis de garder votre nourrisson, le temps d’aller au yoga ou à votre cours de gym post-natal… Bref, libérez du temps pour vous et adaptez votre rythme de vie aux besoins de votre corps. Il en va de votre santé.

Si vous n’avez pas le temps de cuisiner sainement, grignotez « post-partum ». Les boissons au gingembre, à la cannelle et au curcuma font de formidables boissons chaudes. Les fruits séchés et les fruits à coque (amandes, noix…) se glissent dans le sac à main pour une petite pause gourmande.

Et pour ne pas oublier de boire beaucoup d’eau, gardez toujours une bouteille à portée de regard.

Ne surtout pas zapper les séances de rééducation

6 à 8 semaines après l’accouchement, la consultation post-natale permet à votre gynécologue d’évaluer vos besoins en rééducation périnéale et de vous montrer quelques exercices très pratiques à faire seule, avec une sage-femme ou avec un physiothérapeute spécialisé. Le renforcement du périnée est essentiel pour éviter les fuites urinaires et renouer avec sa sensualité.

Moins connue, la rééducation de la sangle abdominale permet aux femmes qui en ont besoin de réduire les tensions sur les sutures de leur césarienne, de se libérer des douleurs au niveau des lombaires et des sciatiques et de retrouver un ventre – presque – plat. La rééducation abdominale n’est possible qu’après la rééducation périnéale, soit environ 2 mois après la naissance.

Près d’une mère sur trois souffre de douleurs lombaires ou de la ceinture pelvienne après l’accouchement. La remise en forme après la grossesse peut donc également inclure une rééducation pelvi-rachidienne, c’est-à-dire des exercices ciblés pour calmer les douleurs musculaires, regagner en équilibre, retrouver une bonne posture et soulager son mal de dos. Cette rééducation s’effectue chez un kinésithérapeute, puis à la maison.

Faire le deuil de son corps d’avant

En donnant la vie, votre corps et votre mental ont accompli un exploit phénoménal. Rappelez-vous de tous ces chamboulements de la grossesse, comme autant d’épreuves que vous avez su dépasser. Soyez bienveillante envers vous-même.

Et, si les désagréments prennent trop de place dans votre vie, prenez le temps de consulter des professionnels de santé. Il est normal que le corps prenne du temps à se cicatriser, à se remettre en place, à retrouver sa posture et sa tonicité, mais vous n’avez pas à souffrir de déprime ou de mal-être pour autant.